Le système de santé

Cette réalité crée une inégalité dans la possibilité de bénéficier de traitements médicaux appropriés, car les personnes aisées peuvent plus facilement se permettre les soins nécessaires, tandis que les moins fortunées sont souvent contraintes de faire des compromis en matière de santé.

Cette disparité dans l'accès aux soins a des conséquences importantes sur la qualité des services médicaux reçus. Les individus appartenant à des classes sociales plus élevées ont tendance à accéder à des établissements médicaux de meilleure qualité, avec des équipements plus modernes, des spécialistes de renom et des options de traitement plus avancées. 

En revanche, les individus à faible revenu peuvent se retrouver avec des soins de moindre qualité, ce qui peut avoir des répercussions négatives sur leur bien-être général.

Pour répondre à la demande de soins, des bâtiments dédiés aux soins sont présents dans chaque strate de la société. On peut observer une hiérarchie de ces établissements en fonction des classes sociales. Dans chaque étage, on retrouve des soins axés sur l'organisme organique ou bionique. 

En revanche, au fur et à mesure que l'on descend dans les étages, les hôpitaux peuvent manquer de ressources et de personnel qualifié. Les soins bioniques, bien que disponibles, pourraient être moins accessibles aux personnes des classes sociales inférieures, les obligeant à se contenter de traitements plus traditionnels et moins sophistiqués.

Les améliorations bioniques sont devenues monnaie courante au sein de la société. L'utilisation quotidienne de ces améliorations s'est étendue à de nombreux domaines de la vie. Que ce soit pour augmenter les performances au travail, pour des raisons esthétiques ou pour simplement améliorer la qualité de vie, les individus de tous horizons ont trouvé des raisons d'adopter ces technologies. Cependant, comme toute avancée, cela n'est pas venu sans son lot de défis.

Les coûts associés aux améliorations bioniques varient considérablement en fonction de la qualité et de l'utilité des dispositifs. Alors que les premiers modèles abordables étaient accessibles à un large public, l'augmentation de la demande et la raréfaction des matériaux ont entraîné une augmentation des prix. 

À mesure que le gouvernement se mis à s'effriter et que les ressources deviennent plus rares, seules les classes les plus aisées de la société peuvent se permettre ces avancées technologiques.

L'acquisition d'une amélioration bionique suit un processus bien défini. Tout commence par une visite médicale approfondie, où les besoins et les désirs du patient sont évalués. En fonction de cette évaluation, le médecin consulté peut commander la pièce appropriée à partir d'un catalogue de dispositifs. Une fois l'implant fabriqué, un rendez-vous est pris pour l'installation. 

Cet événement est soigneusement documenté et enregistré dans des fichiers gouvernementaux. Chaque amélioration bionique est associée à un numéro de série unique pour des raisons de suivi et de sécurité.

Les médecins spécialisés dans les implants bioniques opèrent dans des complexes médicaux dédiés à cette pratique. Ces installations sont hautement spécialisées, équipées des dernières technologies médicales et gérées par des experts compétents. Ils jouent un rôle crucial dans la transition vers une société où les améliorations bioniques sont monnaie courante.

Cependant, la demande croissante et l'accès limité à ces technologies ont engendré un marché parallèle moins réglementé : le marché noir des améliorations bioniques. Malgré les restrictions gouvernementales, certaines personnes se tournent vers des vendeurs non autorisés pour obtenir des pièces à des prix plus abordables. Ces pièces peuvent provenir de sources diverses, notamment des éléments volés ou des dispositifs défectueux remis à neuf.

L'une des raisons pour lesquelles la fabrication individuelle d'éléments bioniques est interdite tient à la rareté des matériaux nécessaires à leur création. La traçabilité de ceux-ci étant contrôlé en tout point. Les éléments clés et les matières premières requises pour construire ces dispositifs sont devenus rares et extrêmement difficiles à trouver. Cela a rendu quasiment impossible pour les «mécaniciens de l’ombre» de fabriquer leurs propres améliorations bioniques.

Dans des circonstances où le besoin d'argent devient prédominant, certaines personnes n'hésitent pas à se tourner vers le marché noir pour vendre leurs propres implants bioniques. Cette pratique témoigne de l'impact des disparités économiques et des difficultés financières sur la société, poussant certains à se séparer de leurs améliorations pour subvenir à leurs besoins immédiats.

Ces problèmes sont particulièrement prévalents dans les couches inférieures de la société. Les quartiers moins sécurisés sont souvent témoins de vols, de trafics et d'enlèvements. Les habitants de la classe moyenne, qui ont généralement un accès plus limité a la sécurité, sont souvent les cibles privilégiées de ces actes criminels.

En revanche, les étages supérieurs, qui disposent de mesures de sécurité plus avancées, sont moins touchés par les enlèvements. Ces zones mieux protégées offrent une certaine tranquillité aux individus qui ont investi dans des améliorations haut de gamme.

Après l'explosion des politiques, ces procédures ont été en grande partie abandonnées, bien que la propagande persiste pour sensibiliser la population à la situation et solliciter leur bon sens face à cette réalité.

Certaines grossesses se déroulent in utéro, tandis que d'autres ont lieu dans des cuves à fœtus, le choix dépendant du couple et de leurs ressources financières. Cette décision permet d'éviter les désagréments de la grossesse ou, dans des cas particuliers, de prévenir les risques pour la mère et l'enfant en cas de grossesse sensible nécessitant la discrétion. 

Le suivi des grossesses in utéro se fait de manière traditionnelle à l'hôpital, avec des rendez-vous réguliers pour les examens et consultations. En ce qui concerne les grossesses en cuves à fœtus, les visites familiales sont également programmées de manière régulière pour assurer le suivi et le bien-être de la future mère et de l'enfant à naître. 

En effet, pour prévenir autant que possible les handicaps, les habitants ont la possibilité de sélectionner les embryons. La science avancée permet aux familles de visualiser les caractéristiques de chaque fœtus et de faire leur choix en conséquence. Cependant, les lois en vigueur et les considérations éthiques interdisent d'apporter des améliorations génétiques directes aux embryons. 

Que ce soit avant ou après l'éclatement du gouvernement, des naissances clandestines non déclarées subsistent. Avec l'attention gouvernementale portée sur d'autres priorités, ces naissances passent souvent sous le radar. 

Dans le passé, un enfant pouvait être retiré de sa famille si celle-ci était incapable de subvenir à ses besoins financiers ou d'assurer son éducation. Ces enfants étaient dirigés vers des centres de formation pour devenir des travailleurs techniques au sein du système en place.

La prolifération de personnes sans puces d'identification (ID) encourage le marché noir du vol de puces ID, souvent prélevées sur des individus décédés. Les populations des milieux défavorisés échappent en grande partie au contrôle gouvernemental, dû à un taux élevé de mortalité infantile en raison de difficultés d'accès aux soins ainsi que d’une forte pollution de ce milieu la.

Pour ce qui est du contrôle de la population, des tentatives sont mises en place. En effet, avant l'explosion du gouvernement, la contraception était forcée et régulièrement contrôlée pour éviter les naissances non enregistrées. Les deux sexes étaient soumis à des implants à libération prolongée d'hormones, garantissant une contraception efficace pendant cinq ans. Des prises de sang étaient nécessaires pour surveiller les niveaux hormonaux et assurer leur maintien. Cette approche visait à éviter les "bébés fantômes" dépourvus d'identité.

Dans une autre mesure, dans la même optique du contrôle des naissance, l'avortement était pratiqué. Avant les perturbations gouvernementales, les grossesses non autorisées nécessitent une visite à l'hôpital pour la procédure. La méthode consistait généralement en une perfusion d'hormones. Si la grossesse était détectée trop tard, cette méthode n'était pas viable. Dans de tels cas, des dérogations d'urgence étaient parfois accordées en fonction de la situation.